Selon le ministère, soutenir le développement équilibré et durable des
forêts est l'un des priorités. Cet effort passe par le soutien renouvelé de l’etat à
l’office national des forêts (ONF). Les engagements de l’etat
actés dans le contrat d’objectifs et de performance (2012-
2016) seront respectés, ce qui se traduit par une dotation
totale de 185,5 millions d’euros. Afin de renforcer le plan
chablis Klaus, une dotation complémentaire de 12 m€ par an
sur 5 ans est également prévue, témoignant de l’effort particulier
du ministère et du Gouvernement en faveur de la
reconstitution des forêts du sud-ouest, au service de la
filière forêt-bois que le ministère entend pleinement accompagner
au service du redressement productif du pays.
La politique en faveur de la forêt et de la filière bois
La forêt et la filière bois constituent des enjeux majeurs rappelés
par le Président de la république :
➔ enjeu du redressement productif d'une filière qui, malgré
des ressources naturelles importantes (la France possède la
3ème forêt d'Europe), est aujourd'hui fortement importatrice ;
➔ enjeu de la protection de la biodiversité, ce qui en forêt plus
qu'ailleurs impose une action d'adaptation aux changements
climatiques pour prendre en compte les conditions qui prévaudront
pour les prochaines générations d'arbres ;
➔ enjeux de la transition énergétique et de la capture de carbone
: le bois, sous toutes ses formes, de l'arbre sur pied aux
meubles, permet de stocker du carbone, et sa combustion
fournit une énergie renouvelable substituable aux ressources
fossiles, qui représente près de la moitié des énergies
renouvelables françaises.
Les crédits dédiés à la politique forestière visent, d'une part, à
mieux valoriser la ressource bois, tant du point de vue économique
que de celui de la capture de carbone, afin qu'elle joue
pleinement son rôle dans le redressement productif et la transition
énergétique et, d'autre part, à gérer durablement les forêts,
préserver sa biodiversité et adapter les forêts françaises au changement
climatique.
Cette ambition est clairement affichée dans un budget 2013 marqué
principalement par :
➔ l’effort de l’Etat, à hauteur de 185,5 M€, pour contribuer à
l’équilibre économique et financier de l’office national des
forêts (oNF), et donc au maintien de la qualité de gestion des
forêts publiques, qui se traduit par le respect des engagements
prévus par le contrat d'objectifs et de performance de
l'établissement malgré le contexte difficile ;
➔ le renforcement du plan chablis Klaus en faveur des forêts du
sud-ouest sinistrées en 2009 afin de permettre aux sylviculteurs
de nettoyer et replanter les parcelles dévastées. Un
complément sur 5 ans pour Klaus au titre de la « clause de
rendez-vous » a été décidé. Il se traduit budgétairement par
un engagement de + 12 M€/an sur 2013-2015. Dans un
contexte où la contribution du Ministère au redressement
des comptes publics est importante, les priorités d’intervention
sont ainsi clairement préservées et des moyens complémentaires
ont pu être mobilisés là où cela était nécessaire.
Le plan Klaus ainsi abondé permettra notamment de prendre
en compte les problèmes sanitaires (scolytes) qui se sont
déclenchés à la suite de la tempête ;
➔ l'appui à la recherche-développement à travers le maintien
de la subvention à l'Institut technologique Forêt Cellulose
Bois-construction Ameublement (FCBA) ;
➔ un soutien à la gestion forestière en forêt privée (notamment
par le Centre National de la Propriété Forestière) et aux
investissements dans la filière de récolte et de première
transformation du bois.
Par ailleurs, le ministre de l'agriculture de l'agroalimentaire et de
la forêt a lancé conjointement avec le ministre du redressement
productif et le ministre délégué à l'agroalimentaire des rencontres
régionales sur l'industrie du bois pour améliorer la compétitivité
de la filière, notamment à travers des outils financiers nouveaux
de la banque publique d'investissement.